Sonder ou (se) tromper ? (fin)
Et si les électeurs créaient la surprise ? (9 et fin) Dimanche 21 avril 2002. 20h00. Les premières estimations pour le 1er tour des élections présidentielles, livrées sur les chaînes de télévisions par les grands instituts de sondage, s'affichent sur nos écrans. L'exercice, désormais bien rodé, est suivi des premiers commentaires et analyses, qui stigmatisent immanquablement les erreurs des sondeurs, coupables d'avoir sous-estimé tel candidat ou d'avoir intoxiqué les électeurs avec de fausses prévisions. La polémique peut ensuite enfler et se prolonger dans la presse, prompte à mettre les sondages au pilori après en avoir rempli ses colonnes pendant plusieurs mois, tenant en haleine les politiques de tout bord et l'opinion publique, jusqu'à éclipser parfois les programmes des candidats. Ce rituel est installé à présent depuis plusieurs élections. Et il est vrai qu'il ne cesse d'être alimenté par les erreurs importantes commises par les sondages, à chaque échéance : municipales de 2001 avec la "vague rose", législatives de 1997 avec la droite donnée gagnante, présidentielles de 1995 avec Chirac considéré comme hors course. Alors, que penser des sondages politiques de 2007 ? Et si les électeurs créaient la surprise ? Et si l'abstention était importante ? Et si les électeurs choisissaient la cohabitation ? Et si… ?