Hulot, retour triomphal à TF1
Voilà, maintenant, on sait. Par lucidité, Hulot a dit non à la candidature et oui à TF1. Nul doute que la chaîne la plus écologique d'Europe lui fera un triomphe et lui accordera un plus pour ses programmes. On s'en réjouit d'avance pour lui. Moi, je vais me contenter de verser quelques larmes vertes car, ne regardant jamais TF1, j'aurai moins souvent l'occasion de le voir à la télé et dans les médias. Lisons quand même ce que Claude-Marie Vadrot publiait sur son blog hier dimanche.
Hulot : l'insoutenable attente
Séquence frisson : Nicolas Hulot, demain lundi au Palais de la Découverte, dira si oui ou non il est candidat. Ce naïf en politique, dans le fond persuadé que pour l’écologie, la droite et la gauche ont les mêmes réponses et les mêmes outils, aura réussi en quelques mois, à entretenir l’impression que les politiques étaient sur le point de se préoccuper sérieusement d’écologie : séquence illusion.
Il aura réussi aussi, hélas, à faire croire qu’en dehors de lui, il n’y avait point d’écologie : séquence déception. Tant pis pour les autres, ceux qui ont construit et proposé depuis des années, des programmes autrement efficaces, structurés et radicaux que le pâle "Pacte écologique" : séquence destruction.
Nicolas Hulot a pris le risque de ruiner son efficacité de présentateur télé (maintenant) voué à l’écologie. Il fait aussi la preuve que si les télévisions évoquaient plus souvent les questions d’environnement et de protection de la nature, l’opinion publique serait mieux informée et ferait pression sur des élus qui ne se sont vaguement et provisoirement lancés dans l’écologie que pour avoir l’air de ne pas laisser passer une mode.
Que Hulot se présente ou non, parce qu’il aura attendu bien trop longtemps pour se décider, il aura fait beaucoup de dégâts. Sauf dans le monde politique qui oubliera vite l’écologie.
Le 24 janvier, le Conseil de la Fondation Nicolas Hulot, dont tous les membres sont opposés à la candidature de leur porte-parole, se réuniront pour faire le compte des dégâts et pour envisager l’éventualité de la disparition de la Fondation.