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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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15 décembre 2006

A l'ombre des illuminations

bougieDe haut en bas, le cours Mirabeau grouille de monde. Les visiteurs se réjouissent sans doute des animations et des illuminations du centre ville. Je ne voudrais pas jouer les empêcheurs de festoyer en rond. Mais, je m'interroge et j'aimerais bien dire un certain nombre de choses.

Chaque mois de décembre, des chalets se posent sur le cours. Jusqu'à l'année dernière, plusieurs candidats à l'organisation de la manifestation étaient mis en concurrence. Et  le "meilleur" l'emportait. Cette année, rien de tout cela. Par son seul choix, la mairie a attribué la gestion des animations à l'Association de défense des forains du grand Sud (par ailleurs, organisatrice de la Foire des manèges chaque mois de février). Le procédé est discutable (voir mon article "Où est passée Mme le maire ?" du 14 novembre dans la rubrique "Vu de ma place au conseil municipal"). L'opposition ne l'a pas voté et un élu a même demandé un contrôle de légalité de la décision.

En ce qui concerne les illuminations maintenant, la ville a accordé une subvention de 90 000€ à l'Association de promotion et d'animation du commerce aixois (APACA). J'ai été le seul à ne pas voter ce dossier au conseil municipal du 3 octobre car aucun rapport sur l'utilisation des sommes allouées n'est jamais présenté aux élus, contrairement aux dispositions de la convention de partenariat entre la ville et l'association. Autrement dit, il faudrait voter sans connaître les résultats de la saison précédente. Ce dossier a donné lieu à de multiples critiques émanant de diverses structures actives à Aix, chacune faisant valoir ses arguments.

Les déclarations dans la presse

Voici une compilation des positions telles qu'elles ont paru dans nos journaux locaux. Un article de La Provence du 18/11/06 titre "Avant Noël, les commerçants ne se font pas de cadeaux". Dans un courrier daté du 15/11/06, Jacques Le Meray président du Groupement des artisans du Pays d'Aix (GAPA), un organisme plus ancien et qui a un savoir-faire visible tout au long de l'année, informe tous les élus qu'il avait fait des propositions d'animations depuis bien longtemps mais qu'il a été ignoré. Au passage, il signale que certaines idées de son projet – dont il fournit un descriptif détaillé qui ne laisse aucun doute sur son antériorité – ont été copiées par d'autres sans même l'avoir consulté. Bon, là, on se dit qu'il y a quand même un problème. Pourquoi choisit-on les uns et écarte-t-on les autres ? Mystère.

Comme si les choses s'enchaînaient, un article de La Provence Libérée du 9/12/06 publie une synthèse des activités de l'APACA qui donne quelques chiffres sur sa "représentativité". Un an avant, dans La Provence du 30/10/05, Jean Andrieux, son président, indiquait au sujet de la Fête du commerce (subventionnée elle aussi) : "Sur les 1600 commerces que possède Aix intra-muros, seuls 750 sont membres de notre association et lorsqu'il y a une réunion, si l'on arrive à en rassembler 350, c'est le bout du monde ! Pour cette fête, la Chambre de commerce a averti tous les commerçants du centre-ville mais seuls 400 ont reçu le kit de participation et après, libres à eux d'y répondre." Mais beaucoup affirment ne pas en avoir eu connaissance. Ce que regrette M. Andrieux : "Ils ne répondent pas aux sollicitations et s'étonnent après de ne pas connaître tel événement les concernant." A l'arrivée, seule une petite dizaine de magasins s'est mise aux couleurs de la fête.

Le 21/01/06, La Provence Libérée publie les vœux de l'APACA et M. Andrieux déclare : "Les illuminations en centre-ville seront renouvelées en 2006, de nombreux décors et guirlandes seront proposés aux commerçants. Bien sûr, nous déplorons toujours le manque de motivation de commerçants de certaines rues du centre qui nous empêche, par leur absence de participation, d'illuminer correctement toutes les rues comme nous le souhaiterions." Qui a raison ? Qui a tort ?

Des accusations graves

Le 1/12/06, La Provence titre gravement, "Pierre Alfonsi réclame la tête de Maxime Plantard". Le président de la Fédération de l'industrie hôtelière des Bouches-du-Rhône s'en prend nominativement à l'adjoint au commerce. "Nous sommes surpris qu'un élu au commerce dispose d'autant de casquettes et si différentes : avocat dans sa vie professionnelle, élu au commerce, adhérent de l'Union patronale d'Aix (…) dont l'APACA dépend (…). Cette situation pour le moins complexe et floue nous amène à vous (à Mme le maire) demander que soit envisagé un changement de délégation pour M. Plantard, car il ne peut être à la fois juge et partie." Puis, accusant l'adjoint au commerce de "prise illégale d'intérêts", Pierre Alfonsi conclut : "Nous nous réservons  le droit de saisir à l'encontre de M. Plantard les tribunaux compétents."

Bonjour l'ambiance ! Si cela est vrai, c'est inquiétant. Si ça ne l'est pas, pourquoi l'adjoint, par ailleurs juriste, fait-il le santon et ne réplique-t-il qu'incomplètement ? De surcroît, n'a-il pas été fait preuve de légèreté et d'inconséquence en votant ladite subvention du 3 octobre qu'il présentait lui-même au nom de sa délégation ? Ignore-t-il vraiment que la loi interdit ce type de participation à un vote (article L. 2131-11 du Code général des collectivités territoriales). Dans ses réponses aux questions des parlementaires portant sur la notion "d'élu intéressé", le gouvernement préconise une solution d'élémentaire prudence : "La précaution traditionnelle des élus qui consiste à ne pas prendre part aux délibérations concernant les associations dont ils sont membres semble suffire, dans un grand nombre de cas, à éviter leur mise en cause ultérieure. Les délibérations qui seraient prises, dans de telles conditions, sont illégales."

Au bout du compte, que constate-t-on ? Les animations et les illuminations suivent leur cours. Des associations de commerçants revendiquent leur représentativité. La mairie choisit ses interlocuteurs et en ignore d'autres et un élu est pointé du doigt. Quelques explications auraient peut-être été nécessaires. Tout le monde sait pourtant qu'il n'y a pire qu'une bougie : elle fait plus d'ombre que de lumière.

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